Certains procédés numériques permettent de réaliser des graffitis sur écrans en s’appropriant la version numérique de l’outil spray.
Créé par l’artiste BakerOner, le logiciel Procreate est aux graffeurs ce que Photoshop est aux graphistes. Les graffeurs utilisent aujourd’hui ce logiciel pour réaliser leurs maquettes. Reproduisant le rendu de la spray, le logiciel met à disposition une panoplie de brushs, qui peuvent être utilisés sur des templates en 3D d’univers urbains que l’artiste peut lui-même créer s’il le souhaite.Taille de caps (bouchons de bombes de peinture), style de traits, tous les outils du graffeur sont là, en version numérique.
La réalité virtuelle permet également de composer son graffiti dans un univers virtuel mais il permet en plus d’adopter le geste du graffeur, dans toute son ampleur. Équipé d’un casque de réalité virtuelle, l’utilisateur explore une ville, un mur. Il choisit ses outils: type de trait, couleur… puis passe à l’action.
Certains street artistes font dévier la pratique vers le gaming, espace de jeu où la créativité (notamment le dessin) reste de rigueur. On les appelle les « Makers »
Pour exemple, la technologie Papertronics concoure à remettre le gaming entre les mains de tous. Le flippaper l’utilise : Dessiner les obstacles, les tunnels, anticiper les trajectoires de la bille de flipper… tout se fait sur papier, avec des feutres de couleurs primaires. Il ne reste alors plus qu’à jouer! Avec le Micro Game Factory, vous devez combiner vos talents d’animateur et de game designer, en détournant des contraintes techniques strictes. Vous dessinez tout d’abord les différents états de votre personnage en bleu, ajoutez ensuite les éléments dangereux en rouge et les bonus en vert. Alors tous les sprites prennent vie et vous pouvez contrôler votre héros.